Les Glacières de Sylans - suite

Prosper Roget
industrialise le site
Prosper Roget est nommé directeur des Glacières de Sylans.

Il dispose d'un logement sur place où il vit à l'année.

On est à l'apogée de la production avec 300 000 tonnes de glace par an !

La tonne est alors vendue 10 francs... Le développement est tellement important qu'entre 1890 et 1910, l'entreprise parisienne fait réaliser un imposant bâtiment en pierre (150 m de long, 30  m de largeur et 12 m de haut)

pour stocker la glace ainsi que des bureaux, une cantine,

des écuries à chevaux, des ateliers de réparation et... une chapelle.

Mais l'apparition de la glace artificielle,

des hivers moins rigoureux (notamment 1911 et 1913)

et la Première Guerre Mondiale font chuter la production

qui périclite lentement jusqu'en 1917, année où est décidée la fermeture du site.

En 1925, les glacières sont vendues.

Ils sont rachetés en novembre 2007 par la CCLN

pour permettre une réhabilitation des lieux.

vous apercevez l'autoroute A 40 

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Les Glacières de Sylans - suite

Des ouvriers payés
35 centimes de l'heure
L'activité se développe tellement rapidement que Joachim Moinat

se voit obliger en 1875 de faire édifier un bâtiment en bois aux parois isolantes

(murs à double paroi comblée par un mètre de sciure) à la place du précédent.
Nombreux sont les personnes du canton qui viennent l'hiver travailler à Sylans.

En 1879, on compte jusqu'à 300 salariés payés 35 centimes de

l'heure la journée et 42 centimes la nuit

(à l'époque, un charpentier ou un maçon gagnait 40 centimes de l'heure).

La glace de Sylans
vendue à Alger
L'ouverture de la ligne ferroviaire dite des Carpates en 1882

avec la création d'une gare sur le site même augmente

le débit de vente puisque ce sont 20 à 30 wagons qui partent

tous les jours pendant l'été pour Paris (les Parisiens raffolent de cette glace "au goût unique"), Lyon, Marseille, Toulon et même... Alger !

Chaque wagon transporte 10 tonnes de glace.

Ceux-ci sont recouverts d'une toile de jute,

de paille et d'une bâche pour l'isolation.

Ainsi les pertes sont limitées puisqu'on estime que sur 10 tonnes expédiées,

8 arrivent à Paris.
Joachim Moinat vend ses glacières en 1885 à la Société des Glacières de Paris

(créée en 1868 à Boulogne-Billancourt).

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